Milao [ U.C ]

Portrait Chinois ?

Milao est, malgré les apparences, un mâle. Gare à vous si vous le confondez avec ces mignones petites créatures femelles : cela risquerait de le vexer. Il est cependant petit, atteignant une longueur d’un mètre quinze environ, queue comprise, pour une hauteur d’une soixantaine de centimètres, lorsqu’il est à quatre pattes. Son corps ressemblerait à celui d’un félin, et il n’est pas entièrement composé d’écailles : ces dernières, blanches et grises, parcourent sa colone vertébrale seulement. Le reste de son corps est composé d’un fin pelage court, d’une couleur blanche soyante. Il possède également une sorte de crinière d’une couleur bleue-verte, glissant un peu dans son cou, et suivant la ligne d'écailles protectrices, jusqu'au bout de sa queue, et se soulevant du haut de sa tête, comme une queue de cheval d’humain. Et n’allez pas non plus le comparer à un humain.

La partie basse de son corps est semblable à celle d’un félin. Ses quatre pattes sont souples, et il possède des griffes rétractables – ce qui est un avantage certain dans nombre de situations. Néanmoins, ses membres possèdent de la force, et il est capable de faire de grands bonds, qui en surprennent plus d’un généralement. Sur son dos pointent deux aîles, recouvertes sur le bord par des poils rouges.

Ai-je parlé de ses yeux ? Non. Ils sont grands, par rapport à sa tête, et d’une couleur rouge profonde, ayant même quelque chose de terrifiant. Sa bouche est petite, et ses crocs ne valent pas ceux de ses semblables, mais il reste assez puissant, et est capable de trainer un homme de taille moyenne sans le moindre problème. Ses oreilles sont grandes, et finissent en pointes, elles sont également recouvertes de poils doux blancs, et à l’intérieur, rouges. Milao dispose également de deux sortes d’antennes, entre ses oreilles, qui n’ont d’autre utilité que de faire questionner ceux qui se montrent curieux. La dernière particularité dont je pourrais parler est celle de ses moustaches et de sa queue, qui sont, ma foi, assez semblables : longues et fines, elles disposent de légers muscles qui permettent leur mouvement précis, et se terminent par des pompoms rouges et blancs. Sa queue reste cependant un peu plus épaisse.
Adorable, n’est-ce pas ? ... quel est ce regard meurtrier, Milao ?

Psyché

Mettez ici votre portrait mental, en minimum 150 mots

Raconte moi une histoire !

Le soleil réchauffait l’œuf, la coquille durcie et brillante, chaude et belle. Cloc. Cloc. Elle se fissura. En quelques minutes, elle se brisa, et la petite forme blanche en sortit. Milao était né, voila plus de deux cent années. Son regard avait parcouru les alentours, grandes étendues d’herbe, et l’eau pure du lac. Il se secoua, découvrant le monde de sensations. Son premier cri fut mental, un appel aux aînés, aux Pères et aux Mères.
Je suis là !
D’abord, il n’eut pas de réponse. Il rampa dans l’herbe, essuyant les humeurs de l’œuf encore imprégnées dans son pelage. Il glissa dans l’eau, se nettoyant là où elle était peu profonde, et où il pouvait lécher ce qui le recouvrait. C’était légèrement sucré. Un remou attira son attention. Quelqu’un avait finalement répondu à son appel, près d’une heure après celui-ci.

L’immense dragon lui fit face, sortant sa tête de l’eau. Il l’attrapa entre ses griffes et l’emmena à leur lieu de vie. Ainsi, Milao grandit au sein de ses semblables. Il apprit ce que les siens savaient, il apprit à voler, à nager, à transmettre plus clairement ses pensées. Petit à petit, il découvrit ses pouvoirs, étranges, fascinants. Il se garda bien d'en user n'importe quand, car l'esprit des autres était souvent tumultueux, et il lui arrivait de se perdre dans le flot continu des pensées inutiles.

Sa vie, à ses débuts, ne fut pas autre chose que banale. Banale, pour un jeune dragon. Il s'agissait de rester avec les siens, parler aux siens, vivre pour et avec les siens, et passer son temps à courir, manger, jouer et penser. Personne ne s'était lié à lui, personne ne lui avait donné de nom. Milao. Il avait toujours su que c'était son nom, comme si sa mère l'avait gravé en lui, profondément, au moment de pondre l'oeuf. Soixante années passèrent, où il ne sortit de la caverne de ses semblables, mis à part pour de rares occasions, de chasse ou d'envie d'air. Mais après soixante ans, il décida de partir. De découvrir le monde, de parcourir les plaines, de gravir les montagnes. Il quitta ainsi la protectrice grotte de lumière, pour un monde dangereux, sale, mais vaste et vivant : magnifique.

Il préféra éviter les humains, et se concentra sur des forêts ou villages isolés. Ses notions des lois et moeurs humaines étaient floues et vagues dans son esprit, et il ne voulu pas s'y intéresser. Il observa le monde, pendant de nombreuses années. Si on le voyait, il faisait croire à l'esprit curieux qu'il n'était qu'un rêve, si bien qu'à force, il devint une sorte de légende, un esprit ni bon ni mauvais, dans les contrées où il résida plus longtemps que les autres.
Son esprit s'aiguisa, son caractère se forma. Il revint quelquefois voir ses semblables, abreuvant les plus jeunes de récits sur le vaste monde hors des territoires des dragons.

Il avait près de cent quatre-vingt années de vie lorsque celle-ci fut balayée par la chose la plus lumineuse qu'il n'avait jamais vue. Elle s'appelait Elrin, et elle sortit d'une coquille semblable à la sienne. Sa soeur. Douce, adorable. Il se chargea de lui enseigner son savoir, de l'aider à comprendre ses aptitudes. Ils furent longtemps inséparables, mais à l'aube de ses deux cent dix ans, il la laissa partir et découvrir le monde, à son tour.
Les années s'écoulèrent paisiblement, elle revint parfois voir ses semblables, comme il l'avait fait auparavant.

Un matin, Milao se réveilla comme après un cauchemar. Il sentait que quelque chose n'allait pas. Une perturbation, une force, de la magie, ou bien un dérèglement quelconque d'un phénomène régisseur de leur monde. Quelque chose glissait, se brisait, se retournait. Il ne comprenait rien, mais c'était grave. Alors, il quitta à nouveau son logis, et il partit à la recherche de sa soeur, qui l'aiderait à comprendre ce phénomène. Il sentait un danger. Quelque chose qui les menaçait, eux, dragons, mais aussi les autres, Akuma, Yokai, et même humains, peut être. Quelque chose d'important.
Mais quoi... ?